Etape 17 - Mausolée Notre-Dame de Bruges - Les sculptures
Lundi 4 février 2019. Passé le moment de la découverte de l'église et de sa nef, retour immédiat en arrière vers la billeterie pour acheter mon ticket qui me donnera accès au mausolée de Marie de Bourgogne et de Charles le Téméraire***. Et au-delà, de tous les chefs-d'oeuvres que recelèle cette partie de la cathédrale.

Et au premier rang desquels bine sûr, cette extraordinaire série de confessionnaux sculptés qui conduisent au mausolée***. Absolument éblouissant, sculptés dans le bois le plus précieux, d'une expressivité rarement atteinte. En clair, un régal pour mon 35 mm.

Cette rangée de confessionnaux sont l'occasion pour moi de faire une courte parenthèse historique dans ma grande parenthèse : le temps pour moi de raconter en quelques mots l'histoire de Marie de Bourgogne et de Charles le Téméraire dont les tombeaux constituent le choeur du mausolée.

Comme je l'ai déjà dit, Charles le Téméraire perdit le vie au siège de Nancy, en 1477. A sa mort, le dernier duc de Bourgogne laissa ses possessions à sa fille, Marie de Bourgogne. Elle épousa donc l'archiduc Maximilien d'Autriche et devint très vite l'enfant chérie des Brugeois, avec à la clé, sa beauté, sa jeunesse... et deux enfants. Un vrai conte de fée.

Mais l'histoire allait rapidement se compliquer. Le malheur survint en 1482, lorsque âgée de 25 ans, elle fit une lourde chute de cheval lors d'une partie de chasse. On la releva, blessée, mais elle rendit l'âme une semaine plus tard en laissant son mari aux prises avec les Brugeois.

Ses deux enfants allaient connaître eux aussi un destin agité : Philippe le Beau et Marguerite d'Autriche. Des légistes purent déterminer la cause de sa mort. En plus des fractures aux bras, ils s'aperçurent que les sabots du cheval avaient provoqué des blessures internes et perforé le poumon. En outre, Marie était enceinte.

Désireuse d'être enterrée à Bruges, elle fut rejointe par son père, qui repose dans un mausolée jumeau.





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